Association Aide au Développement de Villages au Laos
ADV LAOS
LES RIZIÈRES ALENTOUR SONT DÉSERTIFIÉES

Stopper un désastre environnemental

et l’appauvrissement de 5 000 villageois

Construire un réseau d’assainissement

des eaux de ruissellement et de

rejet sauvage des eaux salées

© adv Laos Février 2024
La mauvaise gestion des eaux salées de la saline a également entraîné une pollution du ruisseau et de la rivière qui convergent au bas de la saline. Lors de tests avec un appareil adapté, la conductivité de l’eau augmente relativement à quantité d’ions présents. Ces ions témoignent ici d’une salinité notable de l’eau. C’est ce ruisseau longeant la saline, à la conductivité hors-norme, qui contamine aujourd’hui les rizières alentours.
Un diaporama pour expliquer ce grave problème écologique et humain
Une rivière salée désertifie les rizières de 4 villages et se jette dans le Mékong
Ban Nateuy est un village de 1 790 habitants situé à 17 kilomètres par la route au nord-est de Savannakhet et à 6 km à vol d'oiseau du Mékong. Le village s’organise autour d’un axe est-ouest. À l’est sont regroupés les établissements scolaires, dans la partie centrale il y a la pagode, la mairie, le dispensaire, la maison des 7 villages et à l’ouest l’établissement privé de la saline . Si tous les villageois sont agriculteurs (rizières, potagers, petit élevage) certains tirent leurs revenus de la location de bacs ou de carreaux à la saline. Les habitants de Ban Nateuy exploitent depuis toujours une nappe d’eau souterraine chargée en sel gemme qui se situe à l’est du village. Elle a été vendue en 1995 à une entreprise privée qui creuse depuis d’énormes puits et surexploite la nappe . La saline est en expansion permanente , il y a toujours plus de carreaux. La plupart des villageois , à la saison sèche, louent des carreaux la récolte se fait par évaporation grâce à l’action conjuguée du vent et du soleil. Les villageois les plus riche s louent des bacs de chauffage et récoltent jusqu’à une tonne de sel toutes les 48 heures. C’est un moyen conséquent pour s’enrichir ; jusqu’à 300 €uros par mois selon la quantité de travail fournie. Ces bacs d’environ 10 x 3 mètres fonctionnent grâce à un système de chauffage au bois. Les villageois les plus pauvres récoltent la terre s’écoulent les eaux usées de la saline qui est filtrée pour récupérer le sel en périphérie de la saline privée. L’entreprise fixe le prix du sel racheté aux villageois et loue les bacs avec l’emplacement. L’entreprise a réalisé quatre puits de forage jusqu’à 140 mètres de profondeur dans une nappe de sel gemme. Mais depuis quelques années l’exploitation s’étend dangereusement. Il y a peu, un seul puits de forage permettait de pomper l’eau salée à 100 mètres sous terre ; les carreaux de récolte par évaporation remplacent les rizières alentour... L’extension n’est pas le problème c’est l’assainissement ! L’eau salée ruisselle dans les rizières et est évacuée directement dans une rivière. Un désastre écologique avec de graves conséquences humaines . À 15 km de là, vers le Mékong, le riz récolté à un goût salé ..!
Le contexte social
Ce rapport est le résultat objectif de 2 missions effectuées en février 2017 et février 2019 dans quatre villages des environs de Savannakhet : Ban Nateuy, Ban Tha Sano, Ban Nam Bor et Ban Mor Muang
La saline de Ban Nateuy
Images de novembre 2010
Les causes du désastre
1 . Les carreaux servant à la récolte du sel par évaporation ne sont pas étanches et l’eau chargée en sel gemme s’infiltre dans la terre et par capillarité rejoint la rivière 2 . Les eaux usées encore salées car non traitées sont rejetées à même la terre de plus, un bassin « déversoir » est directement relié à un ruisseau en contrebas de la saline, lequel ruisseau alimente la rivière 3 . La saline étant en pente , les eaux de ruissellement chargées de sel convergent vers ce même ruisseau mais également la rivière principale
Entre 2004 et 2012 , la saline a construit de nouveaux carreaux, ce qui augmente toujours plus la quantité d’eau salée rejetée dans la rivière. Cette expansion est rendue possible par le rachat de rizières rendues stériles par le sel aux familles de Ban Nateuy qui ne peuvent plus les cultiver. Les terres qui ne sont plus fertiles perdent plus de 50% de leur valeur. Les rizières sont un moyen d’épargne pour les villageois qui les utilisent pour leur consommation personnelle et stockent du riz à vendre en cas de problème comme une hospitalisation ou un décès. À Ban Nateuy les familles accèdent à l'eau pour la cuisine et la toilette, grâce à une pompe immergée dans des puits creusés entre 3 mètres et 17 mètres de profondeur, en fonction de la localisation basse ou haute du village. Pour l’eau potable la plupart des familles
 achètent des bonbonnes d'eau de 20 litres traitée aux UV. Aujourd’hui, les puits de plusieurs maisons et de petits commerces à l’ouest du village (secteur de la saline) ont une salinité importante et sont abandonnés . La qualité de vie de ces villageois diminue car l'eau ne peut plus servir pour la cuisine et la toilette. Ce quartier est le plus pauvre du village. Certains habitants se plaignent de démangeaisons de la peau . Les eaux salées rejetées d'une façon non maîtrisée polluent la nappe phréatique superficielle .
Des puits contaminés
La contamination du ruisseau
Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir
Projet à l’étude

District de Nakon Kaysone - Province de Savannakhet

ADV LAOS
Aide au Développement de Villages au Laos

Bienvenue sur le site de l’association

LES RIZIÈRES ALENTOUR SONT DÉSERTIFIÉES
Images de novembre 2010
Ban Nateuy est un village de 1 790 habitants situé à 17 kilomètres par la route au nord-est de Savannakhet et à 6 km à vol d'oiseau du Mékong. Le village s’organise autour d’un axe est-ouest. À l’est sont regroupés les établissements scolaires, dans la partie centrale il y a la pagode, la mairie, le dispensaire, la maison des 7 villages et à l’ouest l’établissement privé de la saline . Si tous les villageois sont agriculteurs (rizières, potagers, petit élevage) certains tirent leurs revenus de la location de bacs ou de carreaux à la saline. Les habitants de Ban Nateuy exploitent depuis toujours une nappe d’eau souterraine chargée en sel gemme qui se situe à l’est du village. Elle a été vendue en 1995 à une entreprise privée qui creuse depuis d’énormes puits et surexploite la nappe . La saline est en expansion permanente , il y a toujours plus de carreaux. La plupart des villageois , à la saison sèche, louent des carreaux la récolte se fait par évaporation grâce à l’action conjuguée du vent et du soleil. Les villageois les plus riche s louent des bacs de chauffage et récoltent jusqu’à une tonne de sel toutes les 48 heures. C’est un moyen conséquent pour s’enrichir ; jusqu’à 300 €uros par mois selon la quantité de travail fournie. Ces bacs d’environ 10 x 3 mètres fonctionnent grâce à un système de chauffage au bois. L’entreprise fixe le prix du sel racheté aux villageois et loue les bacs avec l’emplacement. L’entreprise a réalisé quatre puits de forage jusqu’à 140 mètres de profondeur dans une nappe de sel gemme. Mais depuis quelques années l’exploitation s’étend dangereusement. Il y a peu, un seul puits de forage permettait de pomper l’eau salée à 100 mètres sous terre ; les carreaux de récolte par évaporation remplacent les rizières alentour... L’extension n’est pas le problème c’est l’assainissement ! L’eau salée ruisselle dans les rizières et est évacuée directement dans une rivière. Un désastre écologique avec de graves conséquences humaines . À 15 km de là, vers le Mékong, le riz récolté à un goût salé ..! Les causes du désastre 1 . Les carreaux servant à la récolte du sel par évaporation ne sont pas étanches et l’eau chargée en sel gemme s’infiltre dans la terre et par capillarité rejoint la rivière 2 . Les eaux usées encore salées car non traitées sont rejetées à même la terre de plus, un bassin « déversoir » est directement relié à un ruisseau en contrebas de la saline, lequel ruisseau alimente la rivière 3 . La saline étant en pente , les eaux de ruissellement chargées de sel convergent vers ce même ruisseau mais également la rivière principale Entre 2004 et 2012 , la saline a construit de nouveaux carreaux, ce qui augmente toujours plus la quantité d’eau salée rejetée dans la rivière. Cette expansion est rendue possible par le rachat de rizières rendues stériles par le sel aux familles de Ban Nateuy qui ne peuvent plus les cultiver. Les terres qui ne sont plus fertiles perdent plus de 50% de leur valeur. Les rizières sont un moyen d’épargne pour les villageois qui les utilisent pour leur consommation personnelle et stockent du riz à vendre en cas de problème comme une hospitalisation ou un décès. À Ban Nateuy les familles accèdent à l'eau pour la cuisine et la toilette, grâce à une pompe immergée dans des puits creusés entre 3 mètres et 17 mètres de profondeur, en fonction de la localisation basse ou haute du village. Pour l’eau potable la plupart des familles
 achètent des bonbonnes d'eau de 20 litres traitée aux UV. Aujourd’hui, les puits de plusieurs maisons et de petits commerces à l’ouest du village (secteur de la saline) ont une salinité importante et sont abandonnés . La qualité de vie de ces villageois diminue car l'eau ne peut plus servir pour la cuisine et la toilette. Ce quartier est le plus pauvre du village. Certains habitants se plaignent de démangeaisons de la peau . La mauvaise gestion des eaux salées de la saline a également entraîné une pollution du ruisseau et de la rivière qui convergent au bas de la saline. Lors de tests avec un appareil adapté, la conductivité de l’eau augmente relativement à quantité d’ions présents. Ces ions témoignent ici d’une salinité notable de l’eau. C’est ce ruisseau longeant la saline, à la conductivité hors-norme, qui contamine aujourd’hui les rizières alentours.
Ce rapport est le résultat objectif de 2 missions effectuées en février 2017 et février 2019 dans quatre villages des environs de Savannakhet : Ban Nateuy, Ban Tha Sano, Ban Nam Bor et Ban Mor Muang.
Une rivière salée désertifie les rizières de 4 villages et se jette dans le Mékong
Projet à l’étude

Stopper un désastre

environnemental

et l’appauvrissement

de 5 000 villageois

Construire un réseau

d’assainissement des eaux

de ruissellement et de

rejet sauvage des eaux salées