Suite à la formation de novembre 2012 par Pauline et Daniel , vétérinaires de CEVEO ( Coopération & Echanges Vétérinaires Est-Ouest) association de vétérinaires actifs & retraités de la Région Rhône-Alpe s, une nouvelle mission s'est déroulée du 9 au 14 novembre 2014 . C'est avec un grand plaisir que Dala et Bernard , d'ADV Laos, ont pu accueillir à nouveau Pauline et Daniel , accompagnés de Marie-Noëlle ( voir cours d'Anglais au village ) et Cyril les parents de Pauline. Cette mission de terrain avait pour objectif le lancement de la campagne de vaccinations avec formation des villageois pour créer un réseau de "sentinelles" pour la détection des maladies . ADV Laos a pris en charge l'hébergement , la coordination avec les officiels, l'achat de 60 flacons de vaccins pour 900 bêtes, 400 boucles d'identification et 400 formulaires de suivi (vaccins + boucles + formulaires = 570 €) Après le départ des vétérinaires les villageois formés ont poursuivi cette opération de vaccinations ; ils o nt même eu les honneurs de la télévision de la Province de Savannakhet ! Au 1er décembre 220 vaches et/ou buffles ont été vaccinés à Ban Nateuy, village modèle . Pour les 6 autres villages qui ont également été approvisionnés ; les agents de santé animale de chaque village sont chargés d'assurer ces vaccinations sous le contrôle des Maires et des services de l'Agriculture et des Forêts du district de Kaysone Phomvihane de la province de Savannakhet.

PHOTO : réunion préparatoire à Besançon en mai 2014 de droite à gauche Pauline, vétérinaire, Daniel, vétérinaire retraité, Dala d’ADV Laos, et Cyril, papa de Pauline, “assistant” vétérinaire

Des dizaines de vaches sont mortes en février - mars 2012 à Ban Nateuy et dans les villages environnants (province de Savannakhet). Il s'agit d'une infection du sang par des germes avec mort brutale entre 1 à 3 jours. Les symptômes sont une température élevée, un œdème sous- maxillaire qui s'étend à la poitrine, des difficultés pour respirer, la prostration puis la mort de l'animal. Il y a des risques immédiats pour la population . L'animal, même malade, risque d'être vendu pour ne pas perdre la totalité de sa valeur et peut devenir viande de boucherie, les contrôles vétérinaires étant inexistants.

L'absence de suivi des maladies animales par les autorités régionales et nationales (pas de contrôles ni de sanctions, pas d'aides ou subventions) a pour conséquence l' appauvrissement des familles les plus défavorisées qui perdent leurs bêtes. Vaches et buffles sont une sorte de “ Livret d’Epargne ” dont la vente sert en cas d'accident, maladie ou de décès pour les familles.